
Elle avale les levers du soleil
Coproduction Cie Lr-Lanterne rouge & l’Association Parole Verticale
Elle avale les levers du soleil est un monologue poétique écrit en 2021 par Christine Durif Bruckert et édité chez PhB.
“ Je veux créer pour moi mon propre soleil
J’en avalerai tous les levers ”
L’anthropologue s’est approchée de l’une des expériences les plus extrêmes qui soit. Elle s’est approchée de l’irréalité du corps, de ses froideurs et des passions qui caressent la mort et défont l’humain. Dans une langue sensible, elle transpose le matériau récolté en un récit poétique.
Qu’est-ce qui pousse ces femmes à vouloir partir, à vouloir s’effacer. Plus encore, se débarrasser de leur propre corps. Quelle est l’étrange destination de ce voyage ?
Note d’intention de l’auteure
J’ai écrit Elle avale les levers du soleil, dans un mouvement de transposition d’un matériau scientifique de recherche vers l’écriture poétique, en puisant à la source d’un ensemble de récits recueillis auprès de femmes anorexiques adultes (21-60ans) que j’ai rencontrées durant plusieurs années, en milieu hospitalier au sein d’institutions et de villes différentes. Au total une soixantaine d’entretiens (cf Expériences anorexiques, récits de soi, récits de soins, Éditions Armand Colin, 2017).
L’héroïne de ce monologue poétique nous emmène ainsi au cœur d’une expérience inédite qui repose sur une ambiguïté entre le vouloir exister et le vouloir disparaître. Un paradoxe inconcevable qui détermine toute l’intrigue anorexique ainsi que la trame narrative de ce texte.
Ce texte poétique montre que l’anorexie ne relève pas de la seule question alimentaire. Il ramène constamment le corps sur le devant de la scène, le corps dans ses dimensions les plus brutes, les plus passionnelles, les plus brûlantes : la voracité, la possession et la recherche de fusion, et ce désir fou de s’en affranchir. Il nous parle de l’absence et de nos propres rêves d’infini.
Distribution
Interprétation: Alizée Durkheim-Marsaudon
Mise en scène: Stéphanie Lemonnier, Cie Lr- lanterne rouge
Dramaturgie et texte : Christine Durif-Burckert, Parole Verticale
Production : Elisa Desbrosses
Partenaire : Sorbonne Université – – Avec le soutien de SOUND – projet ExcellencES
France 2030; la Fondation Ecart-Pomaret, APICIL, Local des autrices (Paris, 11ème), l’Association des parents d’Anorexiques et Boulimies, le Théâtre de la Mer (Marseille), le Théâtre des Marronniers (Lyon), le Théâtre des Lilas (Avignon), la Ferme du Vinatier (Bron), Le Figuier Pourpre – Maison de la Poésie Avignon, ainsi que le festival Oh ma parole! à Marseille.
Note d’intention de mise en scène
La rencontre fut d’abord une rencontre de femmes autour de mots, de textes, d’idées… Puis Christine Durif-Bruckert m’a invitée à lire son texte en cours de publication Elle avale les levers du soleil que j’ai lu relu avec une sorte de fascination étrange.
Ce récit aborde la maladie avec la langue de l’os, de la chair, de la jouissance, la langue de nos abysses comme dans une longue plongée intérieure qui questionne au delà de tout notre condition d’habiter un corps, notre condition d’être incarné.
Cette tension primordiale entre le vouloir vivre et le vouloir mourir dans un seul et même mouvement dramatique, nous ouvre le regard sur nos dualités intimes et sociales. Sans morbidité, c’est un texte qui nous parle de vie, de lumière, de joie, de désir de dépassement de soi et de son corps.
Ce personnage marche sur un fil ténu entre la vie et la mort avec la douceur intime de celui qui questionne sans cesse sa relation à l’amour, l’amour de soi, de l’autre, de son corps, du corps des autres.
Nous nommons cet état « maladie », mais déplaçons nos paradigmes et écoutons le souffle poétique tenace de ces effacés. Nous écoutons ces brises essoufflées, les vagues les sacs et ressacs de nos exilés qui nous rappellent sans cesse ce que nous sommes et vers où nous allons -vaille que vaille- avec nos vieilles peaux mortes sur les yeux…
A propos
Presse, extraits sonore, interviews :
- https://www.terreaciel.net/A-l-ecoute-de-Elle-avale-les-levers-du-soleil-de-Christine-Durif-Bruckert-par-F#.Ys7B3NNBzOR
- https://www.recoursaupoeme.fr/christine-durif-bruckert-elle-avale-les-levers-du-soleil/
Au départ je n’y croyais pas, pas tout à fait, pas complètement.
Je n’ai jamais voulu ça, je n’ai même jamais pensé à ça.
On croit que les choses commencent, à un moment précis comme dans les contes, il était une fois…
Je m’aperçois que le début n’est que vertige.
Je voulais juste perdre un peu.
Le mouvement est lent au début.
Il est flou
Il a commencé sans moi.
Dates :
- 29, 30 octobre et 01, 02 novembre 2025 – première représentation
Local des autrices (Paris 11ème – en partenariat avec la Sorbonne Université) - 23, 24, 25 janvier 2026
Théâtre de la mer (Marseille) - 14 mai 2026
Festival Oh Ma Parole (Marseille) - 16 mai 2026
Ecole des Vivants (Sisteron) - 17,18,19, 20, 21 juin 2026
Théâtre des marronniers (Lyon) - juillet 2026
Festival d’Avignon, Théâtre des Lilas (Avignon) - Date à définir
Centre Hospitalier Spécialisé de Valvert, MarseilleNous remercions Marc-Henri Arfeux, artiste plasticien, pour les deux peintures présentes dans ce dossier, et Lola Gadea pour les photos.
Dossier de création
Vidéo
Photos
Infos pratiques
Durée : 60 minutes